"Ca pique !" : cette plante méconnue attire les hérissons et protège votre jardin
Article de Clémentine Gros
Une plante souvent délaissée peut devenir un atout majeur pour attirer les hérissons et protéger votre jardin. Bien que redoutée pour ses piqûres, elle offre un refuge idéal pour ces petits mammifères tout en favorisant la biodiversité.
Qui aurait cru que l’une des plantes les plus mal-aimées de nos jardins serait, en réalité, l’alliée secrète des jardiniers attentifs à la biodiversité ? Et pourtant, pour attirer un hérisson dans son coin de verdure, il ne faut pas chercher très loin : il suffit de redonner ses lettres de noblesse… à l’ortie. Oui, vous avez bien lu.
· L’ortie : une plante pas si piquante pour nos petits amis hérissons
On la redoute pour ses piqûres, on la chasse à coup de binette dès qu’elle pointe le bout de sa tige, et pourtant… l’ortie est un véritable trésor pour qui souhaite créer un jardin vivant. Non seulement elle nourrit une foule d’insectes utiles, mais elle offre aussi, contre toute attente, un abri rêvé pour le hérisson.
Ce petit mammifère, discret mais redoutablement efficace contre limaces, escargots et autres insectes indésirables, a besoin de zones denses, naturelles et peu dérangées pour s’installer. Et c’est là que l’ortie entre en scène. En poussant librement dans un coin de votre jardin, elle crée un environnement foisonnant, à la fois refuge et garde-manger.
Oubliez donc vos préjugés : une touffe d’orties, bien placée, peut transformer votre extérieur en havre de paix pour les hérissons. Et quand on sait à quel point leur population décline, on se dit qu’ils méritent bien un petit coup de pouce végétal.
· Un jardin pour les hérissons : mode d’emploi
Planter de l’ortie, c’est un bon début. Mais si vous voulez vraiment voir pointer un museau piquant entre les brins d’herbe à la tombée du jour, quelques ajustements s’imposent. Car un hérisson ne s’invite pas n’importe où. Il a ses exigences, qu’il est bon de connaître :
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Laissez faire un peu la nature : résistez à la tentation de tout tondre. Une pelouse trop nette n’attirera personne. Quelques herbes hautes, un coin un peu fouillis, c’est tout ce qu’il faut pour qu’un hérisson s’y sente chez lui.
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Créez des refuges : un tas de feuilles, un peu de bois mort, un vieux pot retourné, autant de cachettes idéales pour dormir ou élever des petits.
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Bannissez les produits chimiques : pesticides et herbicides sont un fléau pour la faune du jardin. Le hérisson, en particulier, y est très sensible, tout comme les insectes dont il se nourrit.
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Pensez à l’eau : une petite coupelle d’eau fraîche, surtout en été, peut faire toute la différence. Elle servira aussi aux oiseaux et aux insectes pollinisateurs.
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Facilitez le passage : si votre jardin est clos, prévoyez une petite ouverture (10 à 15 cm de diamètre) pour permettre aux hérissons de circuler librement d’un espace à un autre. Ils ont besoin de territoire et peuvent parcourir plusieurs kilomètres en une nuit.
· Et si c’était le début d’un autre regard sur le jardin ?
· Accueillir les hérissons, ce n’est pas juste faire un geste pour la nature. C’est aussi redonner du sens à son jardin, le transformer en un petit écosystème autonome, équilibré, vivant. Ce n’est pas une lubie de bobo écolo, mais une manière intelligente et responsable de jardiner.
Et si, en plus, cela commence par ne plus arracher systématiquement une plante comme l’ortie, alors le bénéfice est double. On apprend à composer avec ce que la nature nous offre, au lieu de lutter contre elle. Et on fait une vraie place à ces précieux auxiliaires qui travaillent, chaque nuit, sans faire de bruit. Il n’y a pas de recette miracle. Mais parfois, une ortie suffit.