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Les 5 derniers billets

LA MOBILISATION POUR SAUVER LE HÉRISSON A SONNÉ EN ALSACE

Les populations de hérissons, qui sont en déclin en raison du trafic routier et de l'urbanisation. Diverses actions vont être entreprises en Alsace en 2026 pour restaurer l'habitat du petit mammifère et faciliter ses déplacements.
Le hérisson a beau bénéficier d'un capital sympathie considérable auprès de la population, il n'en demeure pas moins vulnérable.Sa bobine de peluche et sa carapace piquante ne le protègent guère. C'est simple; on en voit davantage écrasés sur les routes que vivants dans les jardins. Résultat des courses, le hérisson d'Europe est passé en 2024 de la catégorie " préoccupation mineure" à celle d' espèces " quasi menacée" d'extinction dans la liste rouge des mammifères que l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) actualisé chaque année. 
Les hérissons vivent en milieux ouverts
Les menaces qui planent sur ce petit insectivore sont pourtant bien connues, à commencer par les collisions avec des véhicules. Viennent ensuite les empoisonnements accidentels dus aux pesticides utilisés dans les jardins privés et l'agriculture, le déclin des insectes et l'urbanisation. "En rendant leurs déplacements difficiles, le cloisonnement des espaces qui leur sont favorables à un effet négatif sur les populations. Sans compter  la prédation des chiens et des chats" relève Corentin Calvez, chargé de mission à Alsace Nature. Près de 70% des mammifères pris en charge par le Groupement ornithologique du refuge Nord-Alsace (GORNA) à Neuwiller-lès-Saverne sont des hérissons. "Ils arrivent affaiblis ou malades. Les causes sont humaines: chocs avec des véhicules, blessures, pollution, filets de jardins...Ils sont davantage impactées que d'autres animaux parce qu'ils vivent dans des milieux ouverts proches des villages" observe Christelle Bender, bénévole au Gorna et chargée de mission à l'association Les Pivers à Lohr. Face à ce constat, la mobilisation générale a sonné en Alsace.
Trois initiatives vont être lancées en 2026
  •  HérisCité, par Alsace Nature 
  •  Opération de sauvegarde et de sensibilisation menées par Les Piverts
  •  Hérissons sans frontières, par la Maison de la Nature du Sundgau (Alternach 

"Un tas de bois au fond du jardin" 

Chez Alsace Nature, l'ambition est de" recréer des passages à hérissons" mais aussi de sensibiliser les particuliers et les collectivités aux pratiques qui "favorisent la biodiversité et les espaces naturels" ainsi qu'au "mode de vie, à l'habitat et au régime alimentaire du hérisson".

"Tous ces sujets doivent être  complémentaires", insiste Corentin Calvez qui cite des actions concrètes telles que "la plantation de haies, l'installation d'un tas de bois dans un coin du jardin ou des tontes moins fréquentes".  Les Piverts se sont donné comme objectif  d'identifier les zones favorables aux hérissons sur des terrains publics ou privés, de les aménager avec des linéaires de haies ou des petites mares avec l'accord des propriétaires mais aussi de sensibiliser le grand public et les élèves. "L'enjeu est d'impliquer les enfants dans la réflexion sur les aménagements possibles puis dans la participation aux travaux", explique Christelle Bender. Les adultes, eux, seraient invités à des ateliers ou des chantiers participatifs. 

 Insectes, vers de terre, escargots. 

 La Maison de la Nature du Sundgau aussi va se démultiplier: campagne d'animation dans les écoles, action envers les familles, intervention de publics en situation de vulnérabilité, organisation d'un temps fort autour du hérisson à l'été ou à l'automne, création d'outils pédagogiques (maquette et affiche) pour un jardin idéal...."Nous prévoyons d'aménager 100mètres de haies dans les écoles et de fabriquer 30 abris et 60 passages à hérisson à l'échelle du Sundgau" explique sa directrice, Peggy Wolf.   

Chaque particulier peut prendre des mesures simples. La première consiste à s'affranchir de la culture très alsacienne du jardin süfer - pelouse rase et potager picobello - pour laisser des zones sauvages propices à l'alimentation (insectes, vers de terre, escargots, limaces) du hérisson. Laisser des ouvertures dans les clôtures et les palissades facilitera aussi la migration des petites boules de piquants qui ont besoin de reprendre du poil de la bête.   

Franck BUCHY   DNA 02 Décembre 2025

Publié le 2025/12/13 : 18:35  - aucun commentaire -  

Le moineau friquet, campagnard dans l'âme.

Dans le cadre de l'opération "Oiseaux de bonheur"
Si son cousin, le moineau domestique (Passer domesticus) est un solide citadin, le moineau friquet (Passer montanus), est un indécrottable familier des terroirs. A la campagne, il affectionne les vieux vergers, les haies, les abords de villages et les corps de ferme. Mais les populations du petit passereau paysan déclinent fortement dans nos régions.
En voilà un qui a toujours refusé l'appel des lumières de la ville, préférant rester fidèle aux charmes bucoliques de la ruralité. Côté caractère, il n'a d'ailleurs guère de points communs avec le piaf des zones urbanisées. Le moineau paysan est d'un naturel discret, réservé voir craintif, tandis que son populaire cousin réputé pour sa hardiesse, sa nervosité et sa familiarité avec l'homme.
Les deux se fréquentent d'ailleurs très peu y compris quand ils partagent le même habitat. L'un comme l'autre ont un régime alimentaire similaire bien que le friquet consomme moins de céréales et d'avantage d'insectes ou de graines de plantes sauvages.
Recherche de cavités.
Pour nidifier, le pierrot des champs recherche les cavités comme les trous des vieux arbres fruitiers ou autres, les anfractuosités offertes par un mur, une falaise ou un dessous de toit, mais aussi la galerie creusée par le guêpier d'Europe (Merops apiaster) ou l'hirondelle de rivage (Riparia riparia) dans la berge à nu d'une rivière. Après la période de reproduction souvent marquée par deux, voire trois couvées, jeunes et adultes partent battre la campagne en bandes plus ou moins denses.
Chez les oiseaux communs, le moineau friquet se fait de plus en plus rare, principalement en raison de la course au productivisme agricole et son cortège de mesures qui annihilent sa nourriture ou détruisent ses logis: recours aux pesticides, arrachage de haies, disparition des vergers traditionnels etc.... Dans la plupart des régions de France, notamment en Lorraine, l'espèce est désormais considérée en voie d'extinction...
Patrice COSTA  (Institut européen d'écologie)
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Photos GOOGLE
Publié le 2025/11/27 : 18:02  - aucun commentaire -  
VISITE GUIDEE AU JARDIN BOTANIQUE DE STRASBOURG
Vendredi  28  Novembre  2025 à  14h précise

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Publié le 2025/11/27 : 17:18  - aucun commentaire -  

Du safran à la hauteur des enjeux environnementaux

Anaïs Meyer cultive des crocus sativus sur le toit d'un immeuble strasbourgeois et sur une parcelle à la Robertsau. Elle commercialise leurs pistils purs ou infusés dans des produits comme des gelées. 

                                 
Un matin, du début de ce mois de novembre. Alors qu'il a bien plu la veille, Anaïs Meyer craint de nouvelles ondées. Pas le temps à perdre. Il lui reste encore des Crocus sativus à cueillir. Si ces fleurs violettes, dont les pistils donnent le safran, se ramassent généralement en octobre, son calendrier est légèrement décalé.
Une démarche responsable 
Elle n'a pu planter leurs 13 000 bulbes qu'entre la fin août et la mi-septembre. Et pas n'importe où: sur une parcelle de 1,4 hectare perchée au 5ième étage d'un immeuble strasbourgeois situé en lisière du quartier du Port-du-Rhin. "Ici, il n'y a pas d'ombre. C'est un avantage car les crocus aiment la chaleur", se félicite-t-elle en pointant aussi l'absence de rongeurs aux effets dévastateurs.
Ce jardin suspendu, la jeune femme le loue depuis cet été à la ville de Strasbourg qui lui prête, par ailleurs, un terrain de 1,7 hectare dans le quartier de la Robertsau depuis 2024. " Mon ambition était de faire du safran de Strasbourg. Là, je pense que c'est difficile de faire mieux", glisse celle qui a quitté un poste de professeure  agrégé d'allemand pour vivre pleinement son aventure. Parmi ses leitmotivs guidés par des convictions environnementales: faire du circuit court en réaction à des importations majoritairement d'Iran; entreprendre une production sans phytosanitaire et peu consommatrice d'eau; " ne pas recourir à une énergie autre qu'humaine". Les pistils retirés de ses crocus par émondage manuel, par exemple, sont séchés sur une échelle de cuisine et non dans un four. "Cultiver du safran demande beaucoup de travail" insiste-t-elle en soulignant que "cela explique son prix". Surnommée "l'or rouge", cette épice peut allègrement atteindre les 40 000 ou 45 000€ le kilo. Anaïs Meyer commercialise pour sa part des fioles à partir de 10€ les 0,2g. Cela équivaut à une trentaine de pistils purs (il y en a trois par fleur) 
L'or rouge  
Si le bilan reste à consolider, elle escompte une production proche de 600g cette année, contre 180g la saison précédente. Une partie va lui servir à la confection de gelée, de miels, de moutardes et de sirops qu'elle vent sous l'étiquette "Safran de Strasbourg" via un site éponyme (x) Elle participe aussi à des marchés, comme le Noël Off, place Grimmeisen à Strasbourg, dun26 novembre au 24 décembre. "Outre en cuisine, le safran est bon pour la santé. Il a des vertus relaxantes et antioxydantes", ajoute celle dont les fleurs de crocus devraient prochainement entrer dans la composition de cosmétiques.
(x)https://safrandestrasbourg.fr                                                       Textes : Philippe Wendling  (DNA 15 novembre 2025)
Publié le 2025/11/22 : 18:26  - aucun commentaire -  
L'ATELIER DU PAYSAGE
21 Rue de Birkenwald  -  67440  -  Hengwiller
10 ans   2015- 2025
Venez  (re) découvrir notre savoir-faire !

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Publié le 2025/05/15 : 17:12  - aucun commentaire -