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 Ricin Datura Cigue...

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RICIN - DATURA -CIGUE...Ces plantes sont de véritables poisons.

Article de l'équipe Ça m'intéresse
                                                             
Ne vous fiez pas à leur apparence, ces jolis végétaux s’avèrent de redoutables poisons. Et de tout temps, ils ont été utilisés pour éliminer un prétendant ou un ennemi redouté.
La nature, dans toute sa splendeur, abrite des plantes aussi fascinantes que dangereuses.
Certaines plantes possèdent des propriétés toxiques pouvant causer des empoisonnements graves, voire mortels.
Ces plantes, souvent méconnues du grand public, méritent une attention particulière pour prévenir les accidents.
Voici un tour d’horizon de quelques-unes des plantes les plus vénéneuses, leurs caractéristiques et les précautions à prendre.
 
Le ricinRICINUS.jpg
Ricinus communis. Cette plante contient une toxine mortelle, la ricine, particulièrement concentrée dans ses graines. Utilisée pour orner les jardins ou sous forme de tourteau comme engrais, elle est à l’origine d’intoxications d’animaux domestiques, notamment les chiens, qui peuvent succomber en mâchant une seule graine.
Le ricin commun. Drlectin/Wikimedia Commons
L'empoisonnement de Georgi Markov au ricin
Le 7 septembre 1978, le journaliste bulgare Georgi Markov attend le bus, près du pont de Waterloo, à Londres. Nous sommes en pleine guerre froide et Markov vit en exil en Angleterre depuis neuf ans. Ce jour-là, le dissident est bousculé par un homme qui lui percute la jambe avec son parapluie. L’homme bafouille des excuses et s’engouffre dans un taxi. Markov ressent alors une vive douleur dans la cuisse. La suite est un enfer : sa jambe double de volume, il est pris d’une très forte fièvre et, en 24 heures, il perd quasiment l’usage de la parole. Markov, menacé de mort à plusieurs reprises par les services secrets bulgares, comprend qu’il a été empoisonné. Sa tension chute, ses reins se bloquent et il vomit du sang. Au bout de trois jours, un œdème pulmonaire se forme et l’empêche de respirer. Son cœur lâche finalement le 11 septembre. L’autopsie révèle qu’une minuscule bille de roulement de montre s’était logée dans sa cuisse. Celle-ci était percée de deux trous pour y introduire une quantité infime de poison (450 microgrammes), de la ricine tirée de la graine de ricin. Celle-ci perturbe la production de protéines et provoque la mort cellulaire, entraînant des hémorragies, puis la mort des organes. Pour tirer sur Markov, le tueur a utilisé… son parapluie ! Celui-ci dissimulait un pistolet à air comprimé, activé par une gâchette sur la poignée. La technique est restée célèbre sous le nom du "parapluie bulgare".
 
LIERRE.jpgLe lierre,
Envahissant mais détergent©Getty Images/iStockphoto
Le lierre contient de la saponine, une substance détergente idéale pour fabriquer sa propre lessive.
 
 
 
 
Le daturadatura.jpg
Datura stramonium. De la même famille que le tabac, il était traditionnellement utilisé pour traiter l’asthme. Impossible d’atteindre une dose létale en consommant la plante, mais les alcaloïdes qu’elle contient provoquent des comportements irrationnels qui peuvent conduire à des accidents mortels.
 
grande_cigue.jpgLa Grande Ciguë
Conium maculatum. C’est le poison de l’Antiquité. Son composé fatal ? Un alcaloïde pipéridiniquela conine, isolée au début du XIXe siècle. Quelques grammes suffisent pour entraîner la mort. Toutes les parties de la plante en contiennent mais la plus forte concentration se trouve dans les graines.
 sève de ciguë, de pavot et d’autres éléments, il avait découvert une substance [...] tellement puissante qu’une quantité de 60 grains environ [soit à peu près 4 grammes] était suffisante et irrémédiable." La présence d’opium aux effets psychoactifs pourraient expliquer l’incongruité des derniers mots prononcés par Socrate.
Socrate, condamné à boire de la ciguë
"Criton, nous devons un coq à Esculape, n’oublie pas d’acquitter ce vœu !" Tels sont les derniers mots de Socrate avant que le poison ne paralyse son cœur, au printemps 399 avant Jésus-Christ. Trente minutes plus tôt, le philosophe a bu le poison d’État, à base de grande ciguë, une plante extrêmement vénéneuse de la même famille que le persil et le fenouil. L’homme a été condamné à mort pour impiété et, à 70 ans, il accepte son destin. Sur les conseils de l’esclave qui lui a servi la coupe empoisonnée, le condamné fait quelques pas dans sa cellule. Les premiers effets ne tardent pas à se faire sentir : son pouls ralentit, sa vision se voile, ses jambes s’engourdissent… Aidé par ses amis qui assistent à son exécution, Socrate s’allonge et se couvre de son manteau. Un à un, chacun de ses muscles se paralyse, figé par la cicutine, un alcaloïde très puissant contenu dans la ciguë. Platon, au chevet de son maître, décrit une mort lente et peu douloureuse. Socrate finit par mourir d’étouffement. On ne connaît pas la composition exacte du poison d’État. Mais selon le philosophe grec Théophraste, il aurait été mis au point par l’herboriste Thraséas de Mantinée : "En utilisant de la sève de ciguë, de pavot et d’autres éléments, il avait découvert une substance [...] tellement puissante qu’une quantité de 60 grains environ [soit à peu près 4 grammes] était suffisante et irrémédiable." La présence d’opium aux effets psychoactifs pourraient expliquer l’incongruité des derniers mots prononcés par Socrate.
                            
Le guigui.jpg
Viscum album. Chez les Gaulois, il chasse les mauvais esprits, purifie les âmes… Or, ses feuilles contiennent des viscotoxines très nocives. On relève néanmoins peu d’empoisonnements mortels, car l’ingestion d’une petite quantité entraîne une purge naturelle par vomissement.
 
 
 
 
 
 


Catégorie : - Conseils de jardinage-2024
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